Aujourd’hui, la pratique du vélo sur le territoire de l’agglomération est très faible, la part modale atteint à peine 1%. Ce taux descend à 0,5% pour les déplacements liés au travail et aux études. Cette pratique marginale du vélo n’est pas une fatalité. Le secteur littoral apparaît particulièrement propice à son usage. De nombreux clubs de cyclistes existent sur les communes côtières. Outre ces clubs (dont les membres sont estimés à ce jour à environ 800 personnes en 2008) sur l’agglomération, un certain nombre d’habitants utilisent fréquemment leur vélo pour les randonnées de loisirs et le week-end.
Les conditions de circulation des vélos sur l’ensemble du territoire sont encore dangereuses.
Malgré un relief très présent sur le territoire de la Communauté d'Agglomération Sophia Antipolis avec de nombreuses coupures naturelles (gorges du loup, baous…) et de coupures urbaines, le développement des pratiques cyclables est un enjeu important du Plan de Déplacements Urbains.
Contrairement à une idée répandue, les voiries structurantes de la Communauté d'Agglomération Sophia Antipolis sont pour la plupart accessibles aux cyclistes. En effet 80 % d’entre elles ont une pente inférieure à 3% (pente considérée comme raisonnable pour des pratiques occasionnels du vélo. On constate également des reliefs très escarpés dissuasifs à l’usage du vélo, hormis pour les sportifs (pente supérieure à 7%).
Pour ces secteurs moins propices, des aménagements et des équipements adaptés peuvent être mis en place.
Les accidents incluant des cyclistes représentent 3% des accidents tous modes, ce qui, au regard de la faible part modale des vélos, est un taux important. Cela représente 200 accidents annuels, avec une tendance à augmenter ces dernières années (+6% par an). 18% des accidents ont lieu hors agglomération mais le niveau de gravité est 5 fois supérieur qu’en milieu urbain. 45% des accidents ont lieu sur voiries communales et 21% sur des voies départementales. Dans 3 cas sur 4, une voiture est impliquée dans un accident avec un cycliste.
Face à ce constat, le développement d’aménagement cyclable sécurisé constitue une priorité importante. L’itinéraire cyclable doit être sécurisé dans toute sa continuité et dans ses discontinuités et notamment lors des intersections de voies.
Les forts niveaux de trafic exigent une typologie d’aménagements cyclables adaptée et des franchissements sécurisés, ce qui n’est actuellement pas le cas sur les principales voiries. Une hiérarchisation de la voirie permettra de proposer des types d’aménagement adaptés en fonction des caractéristiques des voies pour mailler le territoire en itinéraires cyclables et assurer la sécurité des déplacements.
Par ailleurs, de nombreux effets de coupure sont constatés et constituent de véritables remparts infranchissables pour les mobilités douces, c’est-à-dire les vélos mais surtout les piétons qui sont encore plus vulnérables. Sur le littoral, ils sont particulièrement importants si l’on considère le quadruple effet RD6098 – RD6007 (ex routes nationales) – voies ferrées et l'Autoroute A8.
Dans l’objectif d’un partage équilibré de la voirie, des aménagements cyclables doivent être proposés (itinéraires, stationnements, services). Ils assureront des déplacements sécurisés, confortables et accessibles pour une meilleure pénétration du territoire.
Sur la Communauté d'Agglomération Sophia Antipolis, ont été recensés environ 10 kilomètres d’aménagements cyclables au début de l’année 2006. Pour certaines communes, comme à Villeneuve-Loubet, les aménagements en faveur des vélos sont nombreux et les aménagements proposés s’insèrent dans des environnements parfois très contraints. D’autres communes ont également réalisés des aménagements pour desservir des équipements structurants du territoire, comme à Antibes, La Colle sur Loup ou Valbonne. Les cyclistes doivent être mis en sécurité dans leurs déplacements et ne pas se sentir en danger. Outre le manque d’infrastructures, le territoire souffre d’une absence de services dédiés à ce type de mode, comme le gardiennage, les petites réparations, l’entretien, etc.
En terme de stationnement « vélos », la Communauté d'Agglomération Sophia Antipolis comptait en 2008 105 emplacements de stationnement dont 85% se situent sur la commune d’Antibes.
Il est nécessaire de créer à la fois des espaces dédiés sur la voirie ou en site propre. Des espaces de stationnement sont également à développer si l’on veut promouvoir l’usage du vélo sur le territoire.
Au 1er janvier 2002, 16 communes ont fait le choix de se regrouper en une entité unique « la Communauté d'Agglomération Sophia Antipolis ». Elles ont souhaité mutualiser certaines de leurs compétences dans un souci de cohérence des territoires, de pertinence, d’économie d’échelle.
lire la suite...